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Les récits romanesques sont tributaires de la description, surtout lorsqu’il s’agit d’un texte naturaliste. Ainsi l’extrait de ‘’La Curée’’ d’Emile Zola, écrit en 1871, expose la relation coupable de Maxime avec sa belle-mère Renée, dans une serre chaude et moite, la nuit sous la lumière lunatique.
Ce texte supposé être descriptif, semble pourtant nous raconter la rencontre honteuse et les sentiments complexes des deux personnages.
Nous verrons donc qu’à travers cette description, on projette dans l’univers de la botanique exotique les désirs et l’histoire des amants.

On remarque dans cet extrait que l’imparfait est le temps dominant (temps de la description), une abondance des adjectifs et une exactitude scientifique décrivant les plantes et les nommant avec leurs noms latins. D’un autre cote, il n’y a pas d’action apparente, et une absence de paroles. Ce texte est purement descriptif et naturaliste.
La description est vue par le regard des personnages ‘’ Ils ‘’ ou ‘’ Les amants’’. C’est donc un point de vue interne, qui dépend de la perception, des déplacements et des sensations des amants.
> EX : Autour d’eux, à leurs pieds…
Les verbes dans ce texte sont pour la plupart des verbes d’actions ou de mouvements dont les sujets sont les plantes. Or normalement, dans un texte descriptif les verbes devraient être plus des verbes d’état.
 EX : Des nymphéas s’ouvraient, Les palmiers se haussaient…
Trois réseaux lexicaux sont facilement remarquables dans ce texte :
- Celui du corps féminin (corsage de vierge)
- Celui de l’acte amoureux (flux débordant)
- Réseau lexical phallique lié à la honte
On en conclut qu’il y a une personnification renforcée dans ce texte et alimenté par des comparaisons et des métaphores.
► Les amants projettent donc sur l’univers des plantes leurs fantasmes et la honte d’amours interdits.
Ce texte d’allure descriptif nous raconte à travers les plantes l’histoire des amants qui ne peuvent jamais s’aimer au grand public.